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Bénin : Une nouvelle attaque meurtrière à Malanville
Bénin : Une nouvelle attaque meurtrière à Malanville – Une région sous la menace terroriste
Jeudi 19 septembre 2024, une attaque violente a secoué la ville de Guéné, dans la commune de Malanville, au nord du Bénin. Des individus armés non identifiés ont pris pour cible une patrouille de la Police républicaine, causant la mort de deux agents et blessant grièvement un autre. Cet événement vient alourdir un bilan déjà préoccupant dans cette région, souvent victime d’attaques terroristes.
Une nouvelle embuscade sanglante à Malanville
Ce jeudi matin, aux environs de Guéné, une patrouille de la Police républicaine a été attaquée par des assaillants non encore identifiés. Le bilan provisoire fait état de deux policiers tués et un autre blessé. Les autorités locales n’ont pas encore officiellement confirmé ces informations, mais des sources sur le terrain ont partagé ces détails.
Cet incident n’est pas isolé. Quelques jours auparavant, deux agents de la Police républicaine avaient déjà perdu la vie lors d’une attaque similaire dans la commune de Karimama (Kompa), non loin de Malanville.
Malanville et Karimama : Des zones en proie aux violences terroristes
Malanville et Karimama, deux communes situées dans le département de l'Alibori, sont régulièrement ciblées par des groupes armés opérant dans la région. Situées à la frontière avec le Niger, ces localités sont devenues des passages stratégiques pour les jihadistes et autres bandes armées qui sévissent dans cette zone instable du Sahel.
L’attaque de ce 19 septembre n’est que la dernière en date d’une longue série. En septembre 2022, Malanville avait déjà été le théâtre d’une attaque sanglante contre le poste de douane de Guéné, au cours de laquelle deux personnes avaient également perdu la vie. La répétition de ces violences illustre la vulnérabilité de ces régions face aux mouvements terroristes qui se propagent dans le nord du Bénin.
Silence et prudence des autorités béninoises
Alors que les attaques s’intensifient, les autorités béninoises adoptent une attitude discrète. Contrairement à certains pays voisins, où les gouvernements informent régulièrement la population sur la situation sécuritaire, le Bénin semble opter pour une stratégie de communication plus prudente. L’armée béninoise, bien que déployée dans la région, communique rarement sur ces incidents.
Cette posture des autorités béninoises peut être perçue comme une volonté d’éviter la panique au sein de la population, tout en travaillant discrètement à la sécurisation de la région. Néanmoins, ce manque de communication peut aussi susciter des inquiétudes et une demande croissante d’informations de la part des populations locales.
Vers une intensification des mesures sécuritaires ?
Face à la recrudescence des violences dans le nord du pays, la question de la sécurisation des frontières et de la riposte militaire reste centrale. Les autorités béninoises devront sans doute renforcer leur collaboration avec leurs voisins pour lutter contre ces incursions terroristes.
Alors que les populations locales vivent dans l'angoisse, la situation à Malanville et Karimama illustre l’urgence d’une stratégie plus solide pour contenir la menace et rétablir la paix dans cette partie du pays. La vigilance reste de mise pour éviter que ces attaques meurtrières ne deviennent plus fréquentes et plus dévastatrices