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Campus de Cocody : Découverte d'armes blanches et d'un "tunnel de torture"
Campus de Cocody : Découverte d'armes blanches et d'un "tunnel de torture" dans les cités universitaires
En Côte d'Ivoire, l'opération de libération des chambres illégalement occupées au sein des cités universitaires continue de révéler des réalités troublantes. Le dimanche 6 octobre 2024, lors d’une nouvelle phase de l’opération, les forces de l’ordre ont découvert des armes blanches et un espace sinistre, appelé par certains le « tunnel de torture », au cœur du campus de Cocody, à l’Université Félix Houphouët-Boigny.
Une mission gouvernementale qui se durcit
Ce jour-là, les représentants du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, accompagnés des responsables du Centre régional des œuvres universitaires (CROU), ont supervisé cette énième opération visant à mettre fin à l’occupation illégale des chambres. Depuis le lancement de cette campagne de grande envergure, l’objectif est de libérer les résidences universitaires de ceux qui, en marge de la loi, se sont approprié ces espaces destinés aux étudiants.
Au cours de l’opération de ce dimanche, une découverte inquiétante a fait surface. Des armes blanches, allant de machettes à des battes de baseball en passant par des couteaux, ont été retrouvées dans plusieurs chambres, abandonnées par leurs occupants illégaux. Ce constat met en lumière une dérive sécuritaire dans ces lieux, théoriquement réservés au repos et à l’apprentissage.
Un tunnel inquiétant, théâtre de sévices
Mais la surprise ne s’est pas arrêtée là. Les forces de l’ordre, en inspectant un tunnel reliant un bâtiment à l’infirmerie du campus, ont fait une découverte glaçante. Le tunnel, transformé en véritable entrepôt, contenait une série de congélateurs. Mais ce qui choque davantage, ce sont les révélations sur l’usage de cet espace. Selon plusieurs témoignages concordants, ce tunnel aurait servi de lieu de sévices physiques. Certains parlent même de tortures orchestrées par des membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI).
Cette organisation, connue pour ses actions militantes parfois controversées, est déjà au centre de plusieurs polémiques concernant son influence au sein des campus universitaires. Les révélations sur ce tunnel viennent ajouter une nouvelle dimension à la problématique de la violence estudiantine en Côte d’Ivoire.
Garantir la sécurité et la sérénité des campus
L’opération de déguerpissement, prévue pour durer un mois, s’inscrit dans une volonté claire du gouvernement : rendre les cités universitaires plus sûres et conformes aux normes. Cette campagne de nettoyage des chambres illégalement occupées est une réponse aux multiples plaintes d’étudiants légitimes, victimes d’intimidations et d’occupations abusives.
À ce stade, les autorités restent déterminées à mener à bien cette mission, tout en renforçant la sécurité et en prenant des mesures pour empêcher le retour de telles dérives. La découverte d’armes et d’un tunnel aux usages suspects souligne l’urgence d’agir pour restaurer la quiétude sur les campus.
Vers une refonte des cités universitaires
Avec ces récents développements, la question de la gestion des cités universitaires refait surface. La modernisation de ces espaces, tout comme la révision des critères d’attribution des chambres, pourrait devenir un axe prioritaire pour le gouvernement. Les résidences universitaires, lieux de vie pour des milliers d’étudiants ivoiriens, doivent redevenir des espaces sécurisés, propices aux études et à la convivialité.
Ainsi, cette opération ne se limite plus à la simple libération des chambres, mais devient un symbole de lutte contre la violence et les pratiques obscures qui gangrènent certaines cités universitaires. Une chose est sûre, le chemin vers une pacification durable du campus de Cocody est encore long, mais l’État semble résolu à le parcourir.