RDC à l'ONU : Félix Tshisekedi appelle à des sanctions contre le Rwanda

RDC à l'ONU : Félix Tshisekedi appelle à des sanctions contre le Rwanda et plaide pour une action internationale renforcée

Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a une nouvelle fois pris la parole à l’Assemblée générale des Nations Unies pour attirer l'attention sur la situation dramatique dans l’est de son pays. Mercredi, il a réitéré des accusations déjà connues contre le Rwanda, accusant ce dernier de soutenir le groupe rebelle M23, responsable selon lui d'une grave crise humanitaire dans la région.

Tshisekedi a affirmé que la résurgence du M23, qu'il qualifie de "groupe terroriste", est directement liée à l'appui du Rwanda. Cette situation, a-t-il souligné, a provoqué le déplacement de près de 7 millions de personnes à l'intérieur du pays, ce qui constitue une atteinte majeure à la souveraineté nationale de la RDC. Lors de son discours, il a demandé à la communauté internationale d’intervenir en condamnant fermement ces agissements et en imposant des sanctions ciblées contre le Rwanda pour son rôle déstabilisateur.

Appel à la communauté internationale

Face à cette situation, Félix Tshisekedi ne cesse d’exhorter la communauté internationale à prendre des mesures concrètes. Pour lui, les actes du Rwanda, via son soutien au M23, doivent être sanctionnés de manière significative. Selon le président congolais, il s’agit d’une violation grave de la souveraineté de son pays, et des sanctions ciblées seraient un moyen de dissuader le Rwanda de poursuivre ses actions dans l’est de la RDC. Il a appelé les Nations Unies à intensifier leurs efforts et à soutenir davantage la RDC dans la résolution de cette crise qui dure depuis des années.

Initiatives de paix régionales

Dans un effort pour calmer les tensions, le président angolais João Lourenço, qui joue le rôle de médiateur désigné par l'Union africaine, est également intervenu sur la scène internationale. Le 24 septembre, il a proposé un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, tout en affirmant qu'un cessez-le-feu était en vigueur depuis le 4 août. Ce processus vise à restaurer la souveraineté de la RDC sur les territoires affectés, en particulier les zones de Masisi et Rutshuru, où le M23 est le plus actif. Cette initiative de paix régionale est vue comme une étape clé pour rétablir une stabilité durable dans l’est du pays, où les combats et les déplacements de populations se poursuivent.

La lutte contre le terrorisme

Outre la question du M23, Tshisekedi a également profité de son discours à l'ONU pour mettre en lumière la lutte contre le terrorisme, une autre priorité pour la RDC. Le pays est membre de la coalition mondiale contre l'État islamique, et le président a plaidé pour un renforcement des actions internationales dans ce domaine. Il a appelé les Nations Unies à agir avec plus de détermination pour appliquer les recommandations de la coalition, en particulier celles formulées dans le cadre du processus d'Aqaba, une initiative visant à lutter contre le terrorisme à travers des efforts coordonnés.

Alors que les tensions restent vives dans l'est de la RDC, Tshisekedi continue de solliciter une intervention internationale renforcée pour mettre fin aux souffrances de la population et ramener la paix dans cette région en proie à des conflits depuis des décennies.